La liberté comme le progrès, c’est aussi connaitre nos limites à tout ce qu’il serait tentant de faire ou d’avoir, la contrôler pour piloter nos désirs en tenant compte de ceux des autres.
Mais ne soyons pas surpris de nos comportements car on peut observer chez les gorilles des comportement similaires dans les jeux, dans l’art de la dissimulation, …, les relations de pouvoir. Nous ne sommes donc pas si loin d’eux et il nous faudra encore du temps pour reconsidérer aussi, notre conception de l’intelligence. Ce n’est pas parce que nous sommes passés par ce stade, qu’il faut continuer sur cette voie.
Finalement, avons-nous beaucoup évolué ?
Malgré des progrès dans de nombreux domaine, notre corps et notre esprit finissent par être autant pollués par les idées, les paroles, le bruit, les images, les aliments que peut l’être notre environnement, pollué et déformé par nos activités.
Que de temps et d’énergie perdue, quel gaspillage humain !
Mais comment les individus peuvent-ils comprendre le monde qui les entourent s’ils ne savent pas comment fonctionne et ce que réclame leur cerveau , donc eux-même !
Tout ce que nous pouvons penser, écrire ou faire est bon et mauvais à la fois ! C’est l’interprétation que certains peuvent en faire, et que l’on est prêt à croire, qui peut être dangereuse. Il faut savoir rester modeste mais aussi, se fixer des objectifs et ne jamais abandonner.
Les institutions et les hommes en place rejetteront toujours ce qui va contre leurs intérêts, ce qui ne doit pas bouger. Par ailleurs, plus on crée de conditionnements qui vont dans le sens voulu par les systèmes installés, plus on augmente les dépendances. On a donc tout intérêt à en créer d’autres et renforcer celles qui existent déjà ; on saute dans le cercle.
Le progrès mais sans tourner en rond
Un des cercles dans lesquels nos institutions se sont enfermées et dont elle paye le prix, à commencer par nous. Pour finir une très grande difficulté à mettre en place des changements nécessaires, à sortir de ces habitudes dans lesquelles on a pu figer les individus. Ce qui masque cette inertie c’est une fausse culture du progrès, celle qui consiste à nous vendre l’amélioration par la technique de l’environnement sans aucun respect de la pensée…
On va donc s’arrêter de courir car à vouloir être le premier, on innove pour être au sommet de notre petite pyramide, combien finissent par ne plus rien voir, souvent pas même leur famille, une absence de liens, souvent si mal vécue. On nous demande d’agir et de réagir si vite, comme des machines et à vouloir aller trop vite on multiplie les erreurs, concernant notre mode vie et les répercussions que cela entraîne autour de nous et en nous. Finalement on a fait progresser des choses sans leur donner un sens.
À la clé, on nous promet tant de récompenses, que l’on est prêt à faire beaucoup de sacrifices, la peur de la punition et les interdits nous empêcheront souvent loin. Ces récompenses que l’on nous promet deviennent un objectif jamais atteint ni assouvi, et peu à peu, on perd la notion du temps qui passe et nous dépasse.
Notre mode de vie va nous éloigner de plus en plus de nos réels besoins, une très grande difficulté ensuite à les appréhender.
Le progrès de la pensée
Ici, la seule récompense ce sera nous, peut-être, une meilleure connaissance de notre formidable potentiel cérébral, 100 milliards de neurones dont chacun peut établir des milliers de connexions, et par voie de conséquence une meilleure connaissance des autres. Intéressons -nous à l’humain plutôt qu’à faire progresser sa condition, son environnement.
Mais aussi, une nouvelle façon de concevoir et de s’émerveiller devant cet être unique que nous sommes et dont nous ne voyons pas les immenses capacités. Nous avons tellement pris l’habitude de nous voir depuis notre enfance que nous sommes incapables de nous étonner de nous-même.
On nous inculque, insidieusement, au travers des nombreux jeux de hasard que propose les médias, que le hasard peut faire notre fortune et notre bonheur; on en rêve, le rêve et le hasard finissent par régir notre vie.