Rodez est une commune française située à peu près au centre du département de l’Aveyron et donc idéale pour la visiter. Elle forme avec deux villes du Massif Central, Aurillac et Mende, le réseau de ville « Estelle ».
La ville est sur une butte qui domine l’Aveyron de 120 m. Elle est à la fois proche des plateaux calcaires secs des Causses et des terres plus humides du Ségala (terre à seigle). Bien que peu distante finalement de villes méridionales comme Albi et Toulouse, c’est une ville relativement froide mais qui a un très bon ensoleillement.
Un peu d’histoire…
Rodez, contrairement à Villefranche du Rouergue est une ville très ancienne qui date du 5 ème siècle avant J.C.. Elle fût fondée par un peuple celtique du Nord appelé les « Ruthènes ». Au musée Fenaille vous pouvez voir des vestiges remontant par contre à 300 000 avant J.C. Il ne faut pas rater en particulier une collection de statues-menhirs dont la célèbre « Dame de St Sernin.
Pendant la période gallo-romaine ce site est répertorié sous le nom de Segodunum. Dunum en latin signifie fortification et le préfixe « sego » renvoie au seigle comme dans Ségala. Cependant l’héritage Ruthène y est toujours très fort et au Bas Empire la ville prend le nom de « Civitas Rutenorum » (la ville des Ruthènes). Avec le temps ça raccourcit et devient « Ruteni » puis se déforme en « Rodez ».
La ville est occupée comme beaucoup d’autres par les Wisigoths, les Francs, puis les comtes d’Aquitaine, ceux de Toulouse et enfin les Maures qui en 725 détruisent l’ancienne église. Et puis bien sûr elle est occupée par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans !
Toutes ces occupations ne suffisent pas car tout au long de son histoire il existe aussi une profonde rivalité entre le Bourg et la Cité. C’est entre les comtes de Rodez et les évêques à tel point qu’à une époque la ville est divisée en deux par un mur !
Diviser pour mieux régner
Chacun des clans se dote d’une administration ; mais le pouvoir des comtes de Rodez qui battent leur propre monnaie fait ombrage au roi de France. Ainsi le dauphin, futur Louis XI vient soumettre le comte Jean IV. Le fils de ce dernier cherchera à trahir Louis XI et sera massacré avec toute sa famille.
Le pouvoir des évêques se manifeste dans la construction de la cathédrale Notre Dame, avec sa dentelle de grès rose. Le chantier dure de 1510 à 1526. Le clocher de 87 m est un don de l’évêque très puissant : François d’Estaing.
Ces luttes sont une entrave au développement de la ville qui ne prend son essor qu’une fois rattachée à la couronne en 1589. Elle prospère et à la Révolution c’est elle qui est choisie comme chef-lieu du nouveau département de l’Aveyron. Rodez éclipse sa rivale Villefranche de Rouergue. Au cours des siècles suivants Rodez essaie avec succès de ne pas être dévorée par Toulouse comme d’autres villes. Elle est dotée actuellement d’un hôpital et d’un aéroport alors que ce n’est pas la commune la plus peuplée.
Sous le charme de Rodez
La ville de Rodez est un peu éloignée de sites plus touristiques comme les lacs du Lévézou, mais les touristes y viennent et y sont bien accueillis. Des itinéraires numérotés permettent de la découvrir. Il y a le musée Fenaille et la cathédrale, déjà évoqués, la Chapelle de l’ancien collège de Jésuites du XVIII. On compte aussi l’ancienne chartreuse des XVI et XVII sur la route de Compostelle, transformée en haras national. Vous verrez aussi le Sacré Cœur et l’église de St Amans.
Vous attendent également le circuit pédestre de Layoule et dans les environs immédiats des balades à cheval et du V.T.T. sur les Causses. Bienvenue à Rodez !
Vous l’aurez compris, il y a pas mal de choses à faire en week end dans l’Aveyron. Le paysage à Rodez est vallonné et c’est très vert. De nombreux cours d’eau en font un secteur prisé par les pêcheurs à la mouche.